Peut-être que non.
Mais si c’était l’âme de l’un de nous qu’il vantât pour sa vertu et sa sagesse, ne serait-il pas juste que celui qui aurait entendu l’éloge s’empressât d’examiner celui qui en est l’objet et que celui-ci s’empressât aussi de découvrir son âme ?
Certainement si, Socrate.
III. — C’est donc le moment, cher Théétète, pour toi de dévoiler ton âme, pour moi de l’examiner ; car, sache-le, Théodore, qui a vanté devant moi bien des étrangers et des Athéniens, n’a encore loué personne comme il l’a fait de toi tout à l’heure.
Son éloge est flatteur, mais prends garde qu’il ne soit un badinage.
Ce n’est pas la manière de Théodore. Ne reviens donc pas sur ce que tu as accordé, sous prétexte qu’il parle pour plaisanter. Il faudrait en appeler à son témoignage et il est certain que personne ne le récuserait. Aie donc confiance et ne retire pas ton assentiment.
Il faut bien que je me rende, si tel est ton avis.
Réponds-moi donc : tu apprends bien de la géométrie avec Théodore ?
Oui.
De l’astronomie aussi, de l’harmonie et du calcul ?
J’y fais du moins tous mes efforts.
Et moi aussi, mon enfant, avec lui et avec d’autres, que je crois entendus en quelqu’une de ces mati