nes. Le mont Parnès, v. 4, la vallée de Thrie, v. 5, le fleuve Ilissus, v. 13, la ville de Marathon, le bourg d’Acharne, celui d’Aphidna, l’Hymette, célèbre par son miel, le cap Sunium, enfin le bourg de Phlyes, appartiennent tous à l’Attique, ainsi que nous venons de le dire.
v. 58. Araxen. L’Araxe, fleuve d’Arménie, aujourd’hui d’Aras, se jette dans le Kour, autrefois Cyrus. L’Ister (v. 59) est le Danube.
v. 65. Feri cornibus uri. La race de ces animaux énormes et redoutables parait détruite. Ils habitaient les vastes forêts de la Germanie. La chasse de l’uroch était comme le privilège des princes et des rois. Charlemagne aimait à y déployer son courage, son adresse et sa vigueur.
v. 92. Prœstatque nuptæ’. On sait combien Thésée fut inconstant dans ses amours. Il eut pour femmes Antiope, Mélibée ; il enleva Hélène et Ariane, qu’il abandonna pour épouser Phèdre. Du reste, l’histoire et la fable varient sur le nom et sur le nombre de celles qu’il a séduites ou épousées.
v. 107. Jactare tacitis. Voyez, au sujet des fêtes d’Éleusis, Hercule furieux, v. 300.
v. 121. Arle Mopsopia. Cet adjectif, formé du nom de Mopsope, roi d’Athènes, ou de celui de Mopsopia, fille de l’Océan, est synonyme d’Athénien, et désigne l’Athénien Dédale, nommé dans le vers précédent.
v. 227. Experta sœvam est. Thésée, dans un mouvement de colère, tua sa femme Antiope, nommée Hippolyte par quelques auteurs. Sénèque fait allusion à cette mort, v. 1167 de cette tragédie.
v. 274. Diva, non miti. Vénus était née de l’eau, et même de l’écume de la mer.
v. 296. Thessali Phœbus pecoris. La fable dit qu’Apollon fut chassé du ciel par Jupiter, pour avoir tué les Cyclopes. Suivant une autre tradition, adoptée par notre auteur, ce dieu, épris de la fille d’Admète, aurait consenti, pour satisfaire son amour, à garder pendant neuf ans les troupeaux de ce roi de Thessalie.
v. 300. Ipse qui cœlum. Voyez dans Ovide les amours et les diverses métamorphoses de Jupiter.
v. 322. Luteo plantas. Divers passages des auteurs latins prouvent que la couleur jaune, luteus, était particulière, chez les Romains, aux vêtements de la nouvelle épouse. Notre poëte, dans l’Hercule furieux (v. 465 et suiv.), avait déjà décrit l’abaissement d’Hercule filant aux pieds d’Omphale.
v. 352. Lucœque boves. C’est le nom que les Romains donnèrent d’abord aux éléphants, parce que c’est en Lucanie qu’ils virent, pour la première fois, les éléphants de guerre que Pyrrhus avait transportés en Italie. Cette dénomination, employée ici, est un étrange anachronisme.
v. 401. Tanaitis, aut Mœotis. Ces noms désignent les Amazones, habitantes des bords du Tanaïs et des Méotides. Elles firent une irruption dans l’Attique, et furent vaincues par Hercule.
v. 422. Nullusque de te. Allusion aux amours de Diane ou de Phébé et Endymion, dont le poëte a parlé plus haut, v. 308.
v. 507. Ubi Lerna puro. Le poëte nomme ici une fontaine limpide, voisine de Corinthe, et non le marais de Lerne en Argolide, où vivait l’hydre tuée par Hercule.
v. 528. Nutlus in campo. Cette pierre sacrée n’est autre chose que le dieu Terme, si respecté des Romains, et auquel ils rendaient un culte particulier, institué par Numa.
V. 535. Balista. Hippolyte parle ici de la baliste, machine de guerre qui n’était certainement pas connue de son temps.
V. 563. Sola conjux Ægœi. Il s’agit ici de la fameuse Médée, désignée plus bas, v. 697. Après s’être vengée si cruellement de Créon et de Jason (voyez ci-après notre Médée), elle vint à Athènes, où elle séduisit le vieux roi Egée, père de Thésée ; celui-ci n’échappa qu’avec peine aux embûches de sa marâtre.
v. 623. Miserere viduœ. En l’absence d’un mari, qu’elle a quelques raisons de croire mort, Phèdre peut se servir de ce mot, sans s’expliquer encore trop clairement.
v. 656. Hosti. Nous pensons que ce mot doit s’appliquer à Minos, qui, malgré son ressentiment, fut charmé des grâces du jeune Thésée, et non point à Ariane ni à Antiope, comme le prétendent plusieurs commentateurs.
v. 715. Quis eluet me. Hercule (Herc. fur., v. 1322) exprime la même pensée, presque dans les mêmes termes.
v. 760. Phœdrœ quem Bromio. Ce héros que la sœur de Phèdre, Ariane, eût préféré à Bacchus, si elle avait pu le fixer près d’elle, est Thésée, qui l’abandonna dans l’île de Naxos.
v. 781. Formosos solitœ claudere. Le chœur fait allusion à l’aventure d’Hylas, le plus jeune des Argonautes, et le compagnon chéri d’Hercule. Voyez la note sur les vers 648 et suiv. de notre Médée.
v. 786. Sidus, post veteres. Les Arcadiens, qui, de temps immémorial, habitaient la même contrée, le centre du Péloponnèse, se prétendaient plus anciens que la lune ; c’était une tradition reçue dans toute la Grèce. Let poètes les nomment προσεληνοι.
v. 812. Amentum. Nous n’avons pas cru pouvoir rendre littéralement ce mot, qui exprime une espèce de lanière, dont l’archer se servait pour tirer à lui la corde de l’arc, et lancer la flèche avec plus de force.
v. 821. Te melior deus. Diane, suivant la fable, ressuscita Hippolyte, mais ne lui rendit pas cette beauté qui avait causé tant de troubles, et lui avait été si funeste à lui-même. Elle le fit revivre sous les traits d’un vieillard, avec des cheveux blancs et un visage ridé. Suivant l’interprétation ingénieuse d’un commentateur, le vœu exprimé ici par le chœur serait une allusion à la sage précaution de Diane. C’est le sens que nous avons adopté.
v. 831. Ora juveni paria. Le texte semble altéré en cet endroit, puisqu’il offre un sens que rien ne justifie. On ne voit nulle part que Thésée et Pirithoüs eussent entre eux d’autre ressemblance que cette stature et cet air qui caractérisaient les héros de leur époque. Nous avons traduit comme s’il y avait dans le texte :
Ut ora comiti paria Pirithoi gerit !
v. 838. Eleusin dona Triptolemi. C’est à Éleusis, ville d’Attique, que Cérès enseigna l’agriculture à Triptolème, fils du roi, en le chargeant de propager cet art parmi les hommes.
v. 845. Me quoque supernas. Voyez, sur la délivrance de Thésée, Herc fur., v. 805 et suiv.
v. 892. Vim… corpus tulit. Voilà cette pensée que Racine blâme si justement. (Préface de Phèdre.) Pourquoi Phèdre suppose-t-elle qu’Hippolyte a consommé son attentat. elle se flétrit elle-même, se rend plus odieuse en exagérant le mensonge, sans ajouter au crime de celui qu’elle accuse.
v. 900. Gentis Actœæ decus. Ce signe distinctif était une cigale. On sait combien ce petit animal était en honneur chez les Athéniens, qui le croyaient, comme eux, autochthone, c’est-à-dire enfant du sol.
v. 909. Est iste prorsus. Thésée désigne ici les Amazones, qui avaient eu pour reine Antiope, mère d’Hippolyte.
v. 1022. Numen Epidaurii dei. Il ne s’agit point ici du temple qu’Esculape avait à Épidaure, ville d’Achaïe, mais de quelque temple élevé à ce dieu dans le voisinage d’Athènes.
v. 1023. Petrœ.. Scironides. Cet adjectif est formé