leur venait des cris qu’ils poussaient pendant les fêtes du dieu.
v. 433. Edoni. Édon, montagne de Thrace, ainsi que le Pangée.
v. 445. Matertera. Ino, sœur de Sémélé, était par conséquent tante de Bacchus.
v. 448. Palœmon. C’est cet enfant avec lequel Ino se précipita dans la mer. Voyez les Phénic, v. 23.
v. 469-470. Les Gèles, les Massagètes, peuples de Scythie.
v. 471. Ce Lycurgue, fils de Dryas, roi de Thrace, qui empêchait le culte de Bacchus de s’introduire dans ses États, voulut couper lui-même les vignes qui y étaient plantées. Le dieu, pour le punir, fit tourner la serpe dans sa main. Lycurgue se fit aux jambes une blessure, dont il mourut.
v. 472. Les Daces habitaient les contrées appelées aujourd’hui Valachie et Transylvanie.
v. 485. Ophianiaque cœde. Ophion, dont le nom indique l’origine, survécut au combat que se livrèrent les soldats nés des dents du dragon, et aida Cadmus à bâtir sa ville. L’épithète Ophionia est prise ici dans un sens étendu, et désigne les Thébains tués en différentes circonstances sur le Cithéron, tels que Penthée, Actéon.
v. 486. Prœtides silvas petiere. Les filles de Prœlus, roi d’Argos, avaient insulté Junon et Bacchus. Celui ci troubla leur raison au point que, se croyant métamorphosées en vaches, elles s’enfuirent dans les bois, en poussant des mugissements. Les Argiens, quoique leur ville fût consacrée à Junon, élevèrent aussitôt des temples à Bacchus ; et Junon, contente du châtiment qu’il infligeait aux Prœtides, se réconcilia avec lui.
v. 492. Nyctelius est une épithète donnée à Bacchus, parce que ses fêtes se célébraient la nuit.
v. 500. Geminus Cupldo. L’épithète geminus peut signifier mutuel, ou désigner les deux différents amours, l’un pur et divin, l’autre terrestre et grossier.
v. 502. Odit… fulmen. À la vue de Bacchus, Jupiter déteste sa foudre, qui causa la mort de Sémélé, mère de ce jeune dieu.
v. 530. Voilà encore une description de forêt. C’est un sujet sur lequel les poètes de cette époque aimaient à exercer leur talent. Probablement les récits que l’on faisait à Rome des vastes forêts de la Germanie et des bois druidiques avaient mis en vogue ces sortes de morceaux.
v. 549. Prœstitit noctem locus. C’était au commencement de la nuit que l’on sacrifiait aux dieux infernaux. Il est jour quand Tirésias entre dans le bois ; mais l’obscurité de ce bois est si profonde, qu’elle remplace la nuit nécessaire au sacrifice.
v. 557. Retro trahuntur. Il faut sous-entendre capita hostiarum. On ramenait en arrière la tête de la victime, pour lui enfoncer le couteau dans la gorge.
v. 715. Cadmus, fils d’Agénor, roi de Phénicie, où étaient les villes de Tyr et de Sidon, fut envoyé par son père à la recherche d’Europe, sa sœur, que Jupiter avait enlevée. Il aborda en Phocide, et s’arrêta au pied du Parnasse, où coulait la fontaine Castalie.
v. 722. Nomenque genti. Suivant les uns, le nom de Béotie dérivait de δούς, bœuf, vache, soit à cause de la fable dont il est ici question ; soit parce que cette contrée, abondante en pâturages, nourrissait de nombreux troupeaux. D’autres liraient ce nom de Béotus, fils de Neptune ou de Deucalion.
v. 725. Aut anguis imis. Ce serpent est celui que tua Cadmus. Voyez Ovide, Métamorph., liv. III.
v. 728. Chaonias. Cette épithète, qu’il ne faut pas prendre à la lettre, signifie ici des arbres aussi élevés que ceux de la Chaonie, en Épire.
v. 751. Cadmei fata nepotis. Voyez, sur Actéon, les Phénic, v. 14, et la note.
v. 897. Puer. Ce mot désigne le jeune Icare, dont l’aventure est si connue. Voyez Horace, Odes, liv. IV ; Énéide, liv. VI, v. 14.
v. 998. Voltaire, dans son Œdipe, a imité la fin de l’Œdipe latin. Il a même emprunté à Sénèque jusqu’à ce mot plein d’affectation : dirai-je mon époux ? traduit évidemment du quid te vocem ? gnatumne ? (v. 1009) Enfin sa Jocaste, comme celle de Sénèque, se tue sur la scène.
LES TROYENNES.
Le sujet de cette tragédie est tiré des Troyennes d’Euripide. Châteaubrun a donné, sous le même litre, une faible imitation de la pièce grecque.
Nous avons à peu près conservé la traduction que le P. Brunnoy a donnée de deux passages de cette tragédie.
Argument. Sibi amatam Polyxenam. Nous n’avons pas corrigé cette inadvertance dans le texte. Il est bon cependant de la relever. Rien dans toute la pièce ne justifie cette assertion. Ce n’est pas par amour qu’Agamemnon s’oppose à la mort de Polyxène, mais par des motifs d’humanité. Si Pyrrhus, dans leur querelle, parle de cet amour (vers 303), c’est sous la forme du doute, et il n’en est plus question dans la suite.
v. 7. Cœlilum egregius labor. Les remparts de Troie étaient, suivant la fable, l’ouvrage de Neptune et d’Apollon. Mais ces dieux n’en avaient pas construit la totalité ; voilà pourquoi ils purent être détruits par la main des hommes.
v. 9. Septena Tanain. C’est le Danube ou Ister, et non le Tanaïs (aujourd’hui le Don), qui se jette par sept bouches dans le Pont-Euxin. Un commentateur de Sénèque trouve fort ingénieux qu’il fasse commettre cette erreur à une femme ignorante. Mais Sénèque commet la même méprise pour son compte, 'Quœst. natur., liv. VI, ch. 7. Il y confond évidemment le Danube avec le Tanaïs, puisqu’il dit du premier qu’il arrête les irruptions du Sarmate, et sépare l’Europe de l’Asie.
v. 12. Quæ vagos vicina. Le poète désigne ici les Amazones, et leur reine Penthésilée.
v. 17. Assaraci domus. Assaracus, roi des Troyens, était fils d’Ilus, qui bâtit la citadelle, nommée Ilium, du nom de son fondateur.
v. 27. Spolia… Dardania. Dardanus, fils de Jupiter, premier roi des Troyens, donna son nom à toute la contrée.
v. 34. Phœbas ore lymphato. Voyez Agamemnon, v. 586.
v. 38. Ithaci cornes. Ce compagnon d’Ulysse est Diomède, avec lequel il pénétra la nuit dans le camp de Rhésus, pour emmener les chevaux de celui-ci.
v. 39. Fallax Sinon. Le récit des ruses de Sinon occupe une partie du livre II de l’Enéide.
v. 40. Meus ignis. Hécube, enceinte de Paris, rêva qu’elle accouchait d’une torche qui embrasait toute la Phrygie.
v. 44. Regiæ cædis nefas. Voyez dans Virgile, Énéide, 1. II, v. 526 et suiv., le récit de la mort de Priam.
v. 66. Fatalis Ide judicis. Le jugement de Pâris, qui décerna à Vénus le prix de la beauté, causa la guerre et la ruine du Troie.
v. 70. Graias hospes Amyclas. Amyclée, ville de Laconie. Il y en avait une du même nom en Campanie.
v. 134. Nil Troja semel. Troie fut prise deux fois du vivant de Priam ; la première sous le règne de Laomédon (voyez ci-après, v. 718 et suiv.) ; la seconde sous le règne de Priam lui-même ; et les flèches d’Hercule furent deux