Page:Plaute, Térence, Sénèque - Théâtre complet, Nisard.djvu/966

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dont il rappelle les malheurs dans plusieurs de ses tragédies. Voyez notamment Herc. fur., v. 390.

v. 1877. 'Curetes... Corybantes. Notre auteur parait adopter ici l’opinion de ceux qui distinguaient les Curètes des Corybantes. La plupart des auteurs désignent indistinctement par ces deux noms les prêtres de Cybèle.

v. 1885. Juga Parthenii. Le mont Parthénius, en Arcadie, avait vu la victoire d’Hercule sur le sanglier d’Érymanthe.

v. 1973. Pœnas... Eurystheus dabit. Cette prédiction d’Hercule s’accomplit en effet. Eurysthée fut vaincu, près de Marathon, par les fils d’Hercule et par Iolas. Selon quelques auteurs, Hyllus, l’un des personnages de cette tragédie, lui coupa la tête, et l’envoya à Alcmène.


OCTAVIE.

Sénèque mourut trois ans avant Néron. On ne peut donc lui attribuer cette tragédie, où sont prédites , dans les termes les plus formels, la mort de Néron et les circonstances particulières dont elle fut accompagnée. Celte espèce de prophétie, qui rappelle celle d’Agrippine dans le Britannicus de Racine, a été évidemment calquée sur les faits, et composée après l’événement. On a même des raisons de croire qu’Octavie est d’un siècle postérieure à celui où Sénèque a vécu.

Sans rien changer au texte, suivant notre règle constante, nous avons substitué, dans la traduction de là liste des personnages, l’ombre d’Agrippine à Agrippine elle-même, puisque c’est en effet l’ombre de cette impératrice qui figure dans le drame.

v. 7. Alcyonas. Voyez Agam., v. 680 , et la note.

v. 8. Volucres Pandionias. Progné et Philomèle, changées, l’une en hirondelle, l’autre en rossignol, étaient filles de Pandion, roi d’Athènes. Voy. Agam., v. 670-673.

v. 10. Genitrix. La mère d’Octavie était Messaline, troisième femme de Claude, célèbre par son impudicité. Voyez, sur sa mort, cette tragédie, v. 16, 258 et 947.

v. 22. Novereœ. Octavie désigne la seconde Agrippine, qui, après la mort de Messaline, devint femme de Claude, son oncle. Ce mariage, à Rome, était regardé comme incestueux.

v. 26. Teque exstinxit. Agrippine empoisonna Claude, son mari, pour assurer l’empire à Néron, son fils, sous le nom duquel elle espérait gouverner.

v. 46. Mox illa nati. Voyez, plus loin , v. 305.

v. 60. Electra. Voyez ses plaintes et ses imprécations, dans l’Électre de Sophocle.

v. 63. Hosti rapuit. Les ennemis d’Oreste étaient sa mère et Égisthe. Voyez Agam., v. 931.

v. 105. 'Subjecta famulæ. Elle désigne par ce terme de mépris Sabina Poppaîa, qui est sa rivale, mais non point son esclave, et dont la naissance même était assez honorable. Son père avait exercé la questure. V. 119. Orafratris. Néron, adopté par Claude , était devenu ainsi le frère de Britannicus et d’Octavie. v. 127. Stygiœ... imposuit rati. Voyez, plus loin, T. 311.

V. 148. Silanus. Lucius Silanus, fiancé à Octavie, ne fut pas mis à mort , comme le disent les commentateurs de celle tragédie. Il se tua le jour même où Claude épousa Agrippine, afin, ditTacito, d’augmenter l’indignation publique.

V. 188. Et genitrix simul. Voyez, plus loin , v. 591. V. 193. Prima quœ ioros. 11 s’agit ici de l’affranchie Acte, la première maltresse de Néron, dont il voulait même, selon Suétone , faire sa femme. y. 195. Jammetuiteadem. Elle aussi, dans la traduction, désigne Poppée. Nous n’avons pas voulu être plus explicite que le texte, et prononcer un nom désagréable à Octavie.

V. 205. Modo pennas. Voyez Bipp., v. 301, 302. V. 206. Modo Sidonii. Voyez Hipp., v. 303 -308. V. 231. Vidimus cœlo jubar. L’apparition de cette comète est attestée par Tacite, Ann., 1. xiv, ch. 32 ; et par Sénèque, Quœst. natttr., 1. vu, ch. 17 et 2J. V. 249. Divo Domitio. Cette épithète ne se donnait qu’aux empereurs auxquels on avait décerné l’apothéose. Octavie l’emploie ironiquement, sans doute pour rappeler que Néron, fils d’un particulier, n’avait, par sa naissance, aucun droit à l’empire, où il s’est élevé par ses crimes et ceux de sa mère.

V. 283. Augusti. Ce nom désigne Néron. Depuis Auguste, les empereurs romains portaient ce nom, qui, par l’adoplion, devenait propre à leur famille. Quant au mot soror, voyez la note relative au v. 119. V. 296. Virgo. Cette victime de l’honneur est la jeune Virginie, dont les Romains vengèrent la mort , en renversant le pouvoir despotique des décenivirs. v. 302. Nata Lua-etii. Le chœur rappelle la mort généreuse de la célèbre Lucrèce.

V. 305. rK^^Ja con/w.r. Voyez , dans Tite-Live,le récit de ce crime et du complot qui l’avait précédé. V. 332. Ardens ira. Le poêle contredit ici formellement Tacite’, suivant lequel Agrippine, pendant le naufrage même, et quand on l’eut ramenée chez elle, garda le silence , et feignit de ne pas croire à un crime. v. 340. Con^MX. Elle s’adresse à Claude, qu’elle avait empoisonné.

V. 369. Rogat infelix. Les paroles que Tacite tpet dans la bouche d’Agrippine, Venirem/eri, renferment la pensée développée ici par le poêle.

V. 382. Bemotus. Accusé d’adultère avec Julie, fille de Germanicus, Sénèque fut relégué par Claude dans l’île de Corse. Agrippine obtint son retour, et le fit précepteur de Néron.

V. 437-438. Pla^lti...Sullœque.^^^,lS,l^hf^a%&y^i. été exilé en Asie ; Corn. SuUa , dans la Gaule Narbonaise. Les ordres donnés ici par Néron furent en elïet exécutés. Voyez Tacite, Ann., 1. XIV, ch. 59. Le préfet des gardes auquel s’adresse Néron est probablement Tigellinus, ministre de tant de cruautés. Il avait remplacé, dansle commandement des cohortes prétoriennes, Burrhiis, empoisonné par ordre de Néron, suivant Suétone et Tacite. v. 449. Ipse quiim faciam. Empoisonneur de Claude, mis au rang des dieux après sa mort , Néron fait probablement ici allusion à son parricide. H appelait, par raillerie, un mets des dieux, le mets dans lequel il avait empoisonné son père adoptif.

V. 498. Brutus. M. Brutus , dont il est ici question, avait en effet été sauvé par César à la balaillc de Pharsale , où il faisait partie de l’armée de Pompée. V. 508. lYium ferrum ducum. Néron rappelle ici le second triumvirat, les proscriptions qui en furent la suite, la bataille de Philippes, et enfin celle d’Actium, v. 518, qui mille monde entier sous la domination d’Octave.

V. 519. Nilum petit. Ce vaincu est Antoine, qui va chercher un refuge en Egypte, dans les États de Cléopâtre.

v. 528. Pietate nati. Ce fils pieux est Tibère ! Né du mariage de Livie et de Tibérius Néron, il était devenu fils d’Auguste par adoption.

V. 545. Victa cui cedat. Allusion au prix de la beauté, que se disputèrent Junon, Minerve et Vénus. Vose/ Agam., v. 730.

Agrippina. Ici, comme dans la liste des pei’sounages , nous substituons l’ombre d’Agrippine, au mot Agrippina, qui est dans les textes.

V. 584. Si licet. Nous acceptons, en traduisant, 1«