Aller au contenu

Page:Plaute, Térence, Sénèque - Théâtre complet, Nisard.djvu/967

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

variante proposée par un commentateur : sit licet, c’est-à-dire quamvis sit levis atque vana.

v. 601. Funesta merces puppis. Voyez précédemment v. 309 et suiv.

v. 615. Conjux petit. Agrippine parle ici de l’ombre de Claude, son second mari.

v. 621-622. Tantali... Sisyphi, Tityi. Il est souvent question dans ces tragédies du supplice de ces trois grands coupables. Voyez notamment Thyeste, v. 142 ; Hipp., 1237 et 1231.

v. 628. Parthi. Tiridate vint en effet à Rome, se prosterna publiquement devant Néron, et déposa sa couronne aux pieds de l’empereur. Voyez Suétone, Vie de Néron, ch. 13.

v. 657. Soror Augusti. C’est, suivant Tacite, Ann., 1. XIV, ch. 13, ce titre de sœur d’Auguste que la malheureuse Octavie opposait à ses meurtriers.

v. 696. Culpa Senecæ. Le sens de ces mots n’est pas facile à saisir. Ce qui le prouve, c’est la diversité des interprétations.

v. 702. Flammeo. Le voile nuptial s’appelait, chez les Romains, flammeus. Il était de couleur rouge ou orange.

v. 729. Conjugem. Mariée d’abord à Crispinus, chevalier romain, Poppée, séduite par les libéralités d’Othon, depuis empereur, fut sa maîtresse avant d’être la maîtresse et la femme de Néron.

v. 730. Natumque. Ce fils de Poppée et de Crispinus faisait le maître et l’empereur, lorsque, comme nous le dirions, il jouait à la royauté avec les enfants de son âge. Sur l’ordre de Néron, il fut noyé par ses propres esclaves, pendant qu’il s’amusait à pécher.

v. 733. Ensem... condidit jugulo. Ce vers est un véritable oracle, susceptible de diverses interprétations. Ceux qui pensent que meo est sous-entendu, voient ici un présage de la mort de Poppée, que Néron tua en effet brutalement, dans un mouvement de colère. Mais on ne peut concilier ce sens avec ce qu’on lit vers 739 ; car cruorem conjugis ne saurait signifier : le sang versé par mon époux. Il faut donc entendre que Crispinus est tué par Néron, ou que Néron se tue lui-même. Mais, dans le premier cas, comment admettre l’explication de la nourrice ? (v. 753) Si Néron se jette sur son rival et le tue, ce n’est pas le signe d’une pacification générale. D’ailleurs, Poppée doit-elle être si alarmée pour avoir vu, en songe, répandre le sang de son premier mari qui n’est plus ? L’autre sens nous a donc paru préférable. C’est un pronostic de la fin de Néron, qui, trahi, abandonné de tous, est réduit à s’enfoncer un poignard dans la gorge ; il s’accorde aussi assez vraisemblablement avec l’interprétation adulatrice de la confidente. L’empereur, en paix avec le monde entier, rentrera, pour ainsi dire, en lui-même son épée, désormais inutile.

v. 748. Augustæ. Ce nom, qu’Auguste donna à Livie sa femme, désigne ici Agrippine.

v. 764. Ledæ pressisse sinum. Voyez Hipp., v. 301.

v. 767. Raptam Europen. Voyez Herc. Œt, v. 551.

v. 772. Danae. Voyez v. 207 de cette tragédie.

v. 773. Sparte. Vénus, reconnaissante envers Paris, lui donna pour épouse Hélène de Sparte. Voy. les Troy., v. 920, 921.

v. 882. Miseranda parens. Cette mère infortunée est Cornélie, fille de Scipion l’Africain, et par conséquent d’une des plus nobles maisons de Rome.

v. 887. Te quoque Livi. Le tribun Livius Drusus avait fait de vastes projets de réforme, qui devaient notamment augmenter l’influence du sénat. Il fut assassiné sur le seuil de sa maison, comme il revenait de la place publique. Le mot fasces ne convient pas à la magistrature dont Livius était revêtu. Les faisceaux étaient le signe spécial du pouvoir exécutif.

v. 907. Fratris... ratem. Fratris désigne Néron, frère adoptif d’Octavie. Ratem rappelle l’artifice qu’il employa pour faire périr sa mère.

v. 916. Aedon. Voyez le même vœu, Herc. Œt., v. 198 et suiv. Voyez aussi Agam., v. 670.

v. 940. Funera. Le texte parait altéré en cet endroit. Nous suivons, en traduisant, la conjecture d’un commentateur qui remplace funera par vulnera. Ce mot convient aux violences que souffrit la veuve de Germanicus. Le centurion commis à sa garde dans l’Ile de Pandataire, où Tibère l’avait exilée, lui creva un œil, pour quelques reproches qu’elle lui avait adressés. Elle voulut mourir de faim ; on lui cassa les dents, en lui introduisant de force des aliments dans la bouche. Tibère la laissa enfin mourir d’inanition.

v. 941 . Felix thalamis. Tibère fit mourir dans les tourments Livie, femme de Drusus. Mais elle-même avait empoisonné son mari.

v. 944. Julia. Cette princesse, fille de Livie, nommée deux vers plus haut, fut accusée, condamnée sans preuve à l’exil, et enfin mise à mort par ordre de Claude.

v. 971. Pandatariœ litora terræ. L’Ile de Pandataire était un lieu d’exil, dans la mer Tyrrhénienne en face de Gaëte.

v. 975. Iphigeniam. C’était une tradition, suivie par Euripide, qu’Iphigénie, au moment où Calchas allait l’immoler, avait été enlevée par Diane même, et transportée en Tauride, pour y être prêtresse de la déesse.

v. 979. Taurorum barbara tellus. Les habitants de la Tauride, partie maritime de la Scythie, sacrifiaient à Diane les étrangers que le hasard ou la tempête poussait sur leurs rivages.