ACTE V.
DÉMIPHON, LAMPADION.
DÉMIPHON. Qu’y a t-il donc ? tous ceux que je rencontre dans la rue me disent que ma fille est retrouvée, et que Lampadion est venu me chercher sur la place.
LAMPADION. D’où venez-vous, maître ?
DÉMIPHON. Du sénat.
LAMPADION. Je me félicite d’avoir augmenté le nombre de vos enfants.
DÉMIPHON. Bien obligé ; je ne me soucie pas que ma famille s’augmente par le soin d’autrui. Mais de quoi s’agit-il ?
LAMPADION. Entrez vite chez votre gendre, vous y reconnaîtrez votre fille ; votre femme y est déjà. Allez donc.
DÉMIPHON. Cette affaire-là doit passer avant tout.
N’attendez pas, spectateurs, qu’ils reparaissent devant vous ; personne ne sortira ; l’affaire se terminera ici dedans, en famille. Quand ce sera fait, chacun mettra bas son costume ; après quoi, ceux qui ont mal joué recevront des taloches ; ceux qui s’en sont bien tirés auront à boire. Quant à vous, spectateurs, il ne vous reste plus que d’imiter vos ancêtres en applaudissant à la fin de la comédie.