Page:Plaute - Comédies, traduction Sommer, 1876, tome 2.djvu/320

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la perte de son vaisseau, et de plus traîné en justice. Ainsi ce n’est pas la ruse d’un esclave qui triomphe, c’est la divinité qui se charge de punir la perfidie et le parjure. On voit combien cette pièce est supérieure à la plupart de celles que nous avons vues jusqu’ici, pour ce qui est de la moralité du but. De plus, rien n’y languit, les incidents s’y succèdent rapidement, le dénoûment ne se fait pas attendre et laisse dans tous les cœurs une satisfaction honnête. Que si maintenant l’on examine de près les caractères, on n’en trouvera peut-être aucun qui forme un type aussi complet que celui de Ballion, par exemple ; mais on sera frappé cependant du profil du pêcheur Gripus, et l’on admirera son monologue, qui n’est pas sans analogie avec le Pot au lait de notre la Fontaine.



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