Page:Plaute - Comédies, traduction Sommer, 1876, tome 2.djvu/452

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CALLICLÈS. A un ami honnête, fidèle, sûr, et tout dévoué. Salut, je suis heureux de vous revoir en bonne santé.

CHARMIDE. Je le crois, s’il en est comme vous dites. Mais que signifie cet équipage ?

CALLICLÈS. Je vais vous le dire. J’étais là dedans en train de déterrer le trésor pour faire une dot à votre fille ; mais je vous raconterai tout cela et le reste au logis, suivez-moi.

CHARMIDE. Stasime !

STASIME. Quoi ?

CHARMIDE. Cours vite au Pirée, tout d’un trait. Tu y verras le vaisseau qui nous a ramenés. Dis à Sangarion de faire débarquer tout ce que j’ai ordonné, et reviens avec lui. Les droits de douane sont payés.

STASIME. Je ne perds pas une minute.

CHARMIDE. Va, va, cours, et reviens encore plus vite.

STASIME. Je serai à la fois là-bas et ici.

CALLICLÈS, à Charmide. Et vous, venez céans avec moi.

CHARMIDE. Je vous suis. (Ils entrent.)

STASIME. Voilà le seul ami solide qui soit resté à mon maître, sa constante loyauté ne s’est pas démentie. Cependant, avec bien des peines[1]… Mais c’est le seul, je crois bien, qui demeure fidèle. Je pense que le mal qu’il s’est donné lui portera profit.



___________________________


ACTE V.


SCÈNE I. — LYSITÉLÈS.


Oui, je suis le plus heureux des hommes, le plus comblé de contentement et de joie ; tout arrive au gré de mes souhaits ; ce que j’entreprends s’arrange et réussit à merveille ; un bonheur en amène un autre. Stasime, l’esclave de Lesbonicus, est venu me trouver tout à l’heure ; il m’a annoncé le retour de Charmide son maître. Je vais aller le trouver bien vite, car tout ce dont je suis convenu avec le fils doit être ratifié par le père. Allons ; mais le bruit de cette porte qui s’ouvre m’arrête bien mal à propos.

  1. Il y a ici une petite lacune, et ce monologue de Stasime semble suspect.