Hippo, déjà nommée: Dion; Pella, riche en eaux ; Galasa, Canatha. Entre ces villes et autour d'elles sont des tétrarchies, dont chacune est comme un pays et forme un royaume: la Trachonitis, la Panéade, où est Césarée avec la source susnommée (V, 15); Abila, Arca, Ampeloessa, Gabe.
XVII. (XIX.) [1] De là il faut revenir à la côte et à la Phénicie (V, 14). Il y eut une ville appelée des Crocodiles; il n'y a plus qu'un fleuve de ce nom. Dorum, Sycaminum, villes qui n'ont laissé que leur souvenir; le cap Carmel, et sur la montagne une ville de même nom, appelée autrefois Ecbatane; auprès, Getta, Jebba; le ruisseau Pagida ou Bélus, apportant sur un petit espace de la côte un sable qui produit le verre (XXXVI, 65) : il sort du marais Cendevia, au pied du mont Carmel; auprès, Ptolémaïs, colonie de l'empereur Claude, jadis nommée Ace; la ville d'Écdippa, le promontoire Blanc;
[2] Tyr, île jadis, et séparée du continent par une mer profonde de 700 pas de large, maintenant jointe à la terre ferme par les ouvrages que construisit Alexandre durant le siège; Tyr, célèbre dans l'antiquité par la naissance de villes qu'elle a engendrées; Leptis, Utique (XVI, 79 ), Carthage, cette rivale de l'empire romain, ambitieuse de la conquête du monde, et Cadix, fondée même au delà des limites du monde. Maintenant tout l'éclat de Tyr est dans ses coquillages et sa pourpre. Le tour de cette ville est de 19.000 pas, y compris Palaetyrus; la ville elle-même a une étendue de 22 stades (mètres 4.048). Plus loin on rencontre les villes de Sarepta et d'Orithon, et Sidon fabricante du verre, et mère de Thèbes de Béotie.
[3] (XX.) Derrière cette ville commence la chaîne du Liban, s'étendant, dans un espace de 1.500 stades (myr. 27, 6), jusqu'a Simyra, dans la contrée appelée Coelésyrie. Égal en hauteur, et séparé par une vallée intermédiaire, court parallèlement l'Antiliban, joint jadis au Liban par un mur. Derrière et dans les terres sont la Décapole, les tétrarchies susdites (V, 16), et toute l'étendue de la Palestine; sur la côte au-dessous du Liban, le fleuve Magoras, Béryte, colonie, appelée Félix Julia,
[4] la ville de Léontos, le fleuve Lycos, Palaebiblos, le fleuve Adonis, les villes de Byblos, de Botrys, de Gigarta, de Trieris, de Calamos, Tripolis, habitée par des Tyriens, des Sidoniens et des Aradiens; Orthosia, le fleuve Éleuthère, les villes de Simyra, de Marathos; en face Arados, ville et île de sept stades (mètres 1.288), à 200 pas du continent ; la contrée ou les montagnes susnommées finissent, et où commence, après un intervalle de plaines, le mont Bargylus.
XVIII. [1] Là cesse la Phénicie, et la Syrie reprend. Villes, Carne, Balanea, Paltos, Gabale; le promontoire sur lequel est Laodicée, ville libre; Diospolis, Héraclée, Charadrus, Posidium.
[2] (XXI.) Puis le promontoire de la Syrie Antiochienne; dans les terres, Antioche elle-même, ville libre, surnommée Epidaphnes, partagée par l'Oronte; sur le promontoire, Séleucie appelée Pierie, ville libre.
[3] (XXII.) Au-dessus un mont Casius, portant le même nom qu'une montagne située sur la frontière d'Égypte (V, 14). La hauteur en est telle, qu'à la quatrième veille (4e quart de la nuit) on aperçoit le soleil du milieu des ténèbres, et qu'il suffit de se retourner pour être en présence du jour ou de la nuit. La route menant au sommet est de 19.