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Page:Pline le Jeune Lettres I Panckoucke 1826.djvu/15

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INTRODUCTION


Parmi les traductions anciennes, il n’en est pas qui ait gardé une place plus honorable dans l’estime des hommes du monde et des savans, que celle des Lettres de Pline, par De Sacy. Elle devait, à ce titre, faire partie du recueil que nous publions : nous la donnons, comme celle de Juvénal, par Dusaulx, corrigée avec soin et refaite en partie. Ce seront, en y joignant peut-être une traduction de Lagrange, les seules versions anciennes que nous reproduirons dans la Bibliothèque latine-française : toutes les autres seront nouvelles et composées spécialement pour notre collection.

Je n’ai pas dû séparer de la traduction de De Sacy la préface et la vie de Pline, où l’auteur romain est loué avec bonne foi et avec esprit. Homme de bien, habile orateur, écrivain distingué, De Sacy est l’apologiste que Pline lui-même aurait choisi. Osons dire toutefois que, trop préoccupé des vertus et des talens de son modèle, il lui accorde plus d’éloges que la saine critique n’en peut avouer. Pline n’a pas su se dérober à l’influence de son