Page:Pline le Jeune Lettres I Panckoucke 1826.djvu/494

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aux fermiers, chargés de faire valoir une terre et de louer des bras pour le service du labourage. Nous avons donc admis, avec Cortius, conducti et redempti : manceps convenitur in media basilica, qui offre un sens fort clair, conforme à la signification ordinaire du mot manceps.

49. La sportule. De asportare. C’étaient d’abord les vases destinés à contenir les pains, les viandes et les autres mets que les riches patrons faisaient distribuer à leurs cliens : ensuite, par métonymie, les mets eux-mêmes, furent appelés du nom de sportulœ. Voy. dans notre édition de Juvénal, la note de Dusaulx, sat. I, v. 95.

50. SoiçoxxsiV. De actçnf et de KocheTy. — Un peu après, Heusinger, au lieu de laudicœni voudrait qu’on lût laudicenes (laudium decantatores) : le mot adopté et traduit par De Sacy, sans être moins conforme au texte des manuscrits, me semble plus plaisamment imaginé.

51. Domestiques. On appelait nomenclatores les serviteurs chargés de nommer les personnes qui se présentaient chez le maître, ou qui l’abordaient hors de chez lui.

52. Trois deniers. Environ vingt-quatre sous de notre monnaie.

D. S.

53. Amena le premier, etc. Il est curieux de retrouver dans l’histoire de l’éloquence romaine, à l’époque de sa décadence, l’originede ces honteuses cabales, qui ont reparu chez nous à l’époque dela décadence du théâtre.

54. Nos auditeurs imberbes. Remarquez que teneris ne peut signifier flatteur, comme l’a voulu De Sacy. Pline me semble plutôt désigner par ce mot l’âge et l’inexpérience de ceux qui applaudissent. Il a déjà dit qu’on ne voyait plus au barreau que des enfans, traînant avec eux, pour les applaudir, des enfans du même âge : il a parlé de deux domestiques à peine sortis du premier âge, entraînés au barreau et chargés du succès d’un plaidoyer. Au reste, je ne disconviens pas que teneri clamores pour tenerorum clamores ne soit très-hardi en prose.

55. Des battemens de mains, etc. On voit par ce passage que les cabaleurs d’autrefois différaient des nôtres en ce que les battemens