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XXXIX
NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE.

M. A.-F. Didot, ainsi que des Prolegomena, nouveaux en partie[1].

Dans l’année 1856, M. Kirchhoff, qui déjà avait donné à part comme spécimen les livres de Plotin De Virtutibus et Adversus Gnosticos (Berlin, 1847, in-4°), a fait paraître à Leipsick, en deux volumes in-12, dans la collection de B.-G. Teubner, une édition du texte grec des Ennéades (sans traduction latine), sous ce titre :

Plotini opera recognovit Adolphus Kirchhoff.

Malgré la prétention qu’affiche l’auteur de corriger toutes les erreurs dans lesquelles il accuse ses prédécesseurs d’être tombés, la seule amélioration peut-être qu’il ait réalisée se borne à la ponctuation, qui est souvent fautive dans l’édition de Creuzer. Nous ne saurions en effet regarder comme un mérite bien important le retranchement de quelques mots supprimés arbitrairement çà et là, sous prétexte de réformer le texte grec. D’un autre côté, nous regrettons que M. Kirchhoff ait cru devoir abandonner l’ordre dans lequel Porphyre avait rangé les livres de Plotin, ordre vraiment rationnel et suivi jusqu’ici par tous les éditeurs, et que, sans motif plausible, il y ait substitué l’ordre chronologique, qui jette la confusion la plus étrange dans la classification des matières et rend fort difficiles les recherches qu’on peut avoir à faire pour retrouver dans cette nouvelle édition les passages cités par les écrivains antérieurs, qui tous se réfèrent à l’ordre adopté jusqu’ici dans les éditions de Plotin.

En résumé, malgré les imperfections de l’édition publiée à Oxford par Creuzer, imperfections qui tiennent surtout aux fautes de ponctuation et qui s’expliquent en grande partie par l’éloignement de l’auteur, c’est encore l’édition la plus complète et la plus utile, parce qu’elle contient les variantes des manuscrits et qu’elle permet ainsi au lecteur de choisir les leçons les plus satisfaisantes pour le sens.

Éditions complètes.

Nous avons eu soin de mentionner les éditions partielles des livres de Plotin, assez peu nombreuses d’ailleurs, à l’occasion de chacun des livres auxquels ces éditions se rapportent. Nous n’avons donc, pour éviter un double emploi, qu’à nous référer à la mention que nous en avons faite en tête de la note consacrée à chacun des livres à la fin du volume.

  1. Voy. ci-dessus, p. XIII-XV, ce qui a été dit de ces deux éditions de M. Creuzer.