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PRINCIPES
DE LA
THÉORIE DES INTELLIGIBLES
PAR
PORPHYRE,
DISTRIBUÉS DANS L’ORDRE DES ENNÉADES.


PREMIÈRE ENNÉADE.

LIVRE DEUXIÈME.
DES VERTUS[1].


I. Autres sont les vertus du citoyen, autres les vertus de l’homme qui tâche de s’élever à la contemplation, et que, pour cette raison, on appelle esprit contemplatif ; autres encore sont les vertus de celui qui contemple l’intelligence ; autres enfin sont les vertus de l’intelligence pure, qui est complètement séparée de l’âme.

1o Les vertus civiles[2] (ἀρεταὶ τοῦ πολιτιϰοῦ) consistent à être modéré dans ses passions, et à suivre dans ses actions les lois rationnelles du devoir (λογισμὸς τοῦ ϰαθήϰοντος). Le but de ces vertus étant de nous rendre bienveillants dans notre commerce avec nos semblables, elles sont appelées civiles parce qu’elles unissent les citoyens entre eux. « La prudence se rapporte à la partie raisonnable

  1. Le § 1 est cité par Stobée, Florilegium, Tit. I, p. 22-24, éd. Gesner. C’est un commentaire complet du livre II de l’Ennéade I (Des Vertus), p. 52-62 de la traduction. Quant aux éclaircissements relatifs au sujet qui est traité ici, Voy. les Notes placées à la fin de ce volume, p. 397-403.
  2. Voy. liv. II, § 1, p. 52.