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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS.

tion, c’est ce qui s’appelle péché, que la créature raisonnable ne peut avoir que d’elle-même ; parce que telle est l’idée du péché qu’il ne peut jamais avoir pour sa cause qu’un être libre tiré du néant. » (Traité du Libre arbitre, 11.)

§ III. MENTIONS QUI ONT ÉTÉ FAITES DE CE LIVRE.

Ce livre est cité par Stobée (Eclogœ, I, 42) : προστιθέντων ὀπωσοῦν τῇ ψυχῇ τὸ ϰαϰὸν ἀπὸ τῆς φύσεως ϰαὶ τῆς ἀλόγου ζωῆς Πλωτίνου ϰαὶ Πορφυρίου ὡς τὰ πολλά.

Proclus a développé la doctrine de Plotin sur le Mal dans son traité De l’existence du Mal (De Mali existentia libellus), dont le texte est perdu, mais dont il existe une version en latin barbare du xiie siècle, par Guillaume de Mœrbeka, archevêque de Corinthe. M. Cousin l’a publié dans le tome I des Œuvres inédites de Proclus.

La doctrine de Plotin et des autres Néoplatoniciens se trouve encore exposée dans l’écrit attribué à Denys l’Aréopaglte (De divinis nominibus, IV, 18) : δειϰνὺς ὡς οὔτε ἐνυπόστατον τὸ ϰαϰὸν, οὔτι ἐν φύσει, ἀλλὰ ϰατὰ στέρησιν ἀγαθοῦ γινόμενον, οὔτε ὄν, οὔτε ὡς μὴ ὄν λογιζόμενον.

On peut consulter sur ce livre de Plotin :

Tennemann, Histoire de la philosophie, t. VI, p. 143 ;

M. Vacherot, Histoire critique de l’École d’Alexandrie, t. I, p. 503-511 ; t. III, p. 333-340.