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AVERTISSEMENT.

comment le Bien suprême, Dieu le Père, engendre le verbe, la Vérité éternelle, qui éclaire les intelligibles et tout ce qui possède la vérité[1]. »

Il nous reste à acquitter deux dettes de reconnaissance :

L’une, envers M. Eugène Lévêque, qui, outre sa traduction des Fragments de Psychologie néoplatonicienne, que nous avons déjà mentionnée, nous a prêté pour tout ce volume, comme pour le précédent, un concours aussi utile qu’assidu ;

L’autre, envers le public lettré, qui a fait à cette publication le plus bienveillant accueil.

Honorée des suffrages des juges les plus compétents, en tête desquels nous nous glorifions de pouvoir nommer les représentants les plus illustres de la philosophie et de la littérature en France ; accueillie avec faveur par l’Académie des Sciences morales et par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, notre traduction des Ennéades a attiré l’attention des organes les plus graves et les plus sérieux de la presse[2] et a été appréciée avec toute la bienveillance que nous pouvions espérer.


Toutefois, cette bienveillance n’a pas été telle qu’elle dût empêcher un examen impartial. Quelques critiques ont été exprimées, dont les unes s’adressent à notre auteur et les autres à nous-même ; nous y répondrons en peu de mots.

On a reproduit contre Plotin les accusations de panthéisme et de

  1. Voy. ci-après le texte de ce passage, p. 470, note 1.
  2. Nous signalerons notamment, en suivant l’ordre de leur apparition, les articles de M. Ch. Jourdain, dans la Revue contemporaine (16 octobre 1867), de M. Is. Cahen, dans la Presse (26 octobre 1857), de M. Ém. Saisset., dans la Revue des Deux-Mondes (15 décembre 1867), de M. Vacherot, dans la Revue de Paris (15 janvier 1868), de M. Ad. Franck, dans le Journal des Débats (2 février 1858), de M. l’abbé Hébert-Duperrou, dans le Journal général de l’Instruction publique (6 mars 1858), de M. Éd. Fournier, dans la Patrie (8 mars 1858), de M. Chassang, dans le Pays (29 mars 1858), de M. Marey, dans le Siècle (21 juin 1858), de M. Ch. Lévêque, dans le Journal des Savants (septembre 1858), de M. Michel Nicolas, dans le numéro de septembre du Disciple de Jésus-Christ, revue mensuelle publiée par M. J. Martin-Paschoud ; de M. Rapetti, dans le Moniteur (26 novembre 1858). Nous signalerons également, à l’étranger, les comptes rendus publiés en octobre 1857 par la Bibliothèque universelle de Genève (bulletin littéraire), et, en mai 1858, par l’Eclectic Review de Londres et l’University Magazine de Dublin. Nous avons profité avec empressement de plusieurs des conseils qui nous étaient adressés ; nous répondons ci-après à quelques critiques qui n’ont pas paru suffisamment fondées.