Tous les livres qui composent la quatrième Ennéade se rapportent à l’Âme. Voy. ci-après le Résumé général de la Psychologie de Plotin, p. 566-580).
L’essence de l’intelligence est complètement indivisible ; celle du corps est complètement divisible. L’âme a une nature intermédiaire ; elle est à la fois divisible et indivisible : divisible, parce qu’elle s’unit au corps ; indivisible, parce qu’elle reste unie au monde intelligible.
(I) Entre l’essence complètement divisible, dont chaque partie occupe un lieu différent, et l’essence complètement indivisible, dont chaque partie est identique au tout et n’occupe aucun lieu, est une essence intermédiaire, qui, d’un côté, devient divisible dans le corps auquel elle s’unit (sans se partager cependant avec lui comme la forme matérielle), et, d’un autre côté, reste indivisible, parce qu’elle participe à l’indivisibilité de l’intelligence, dont elle procède[1]. Il en résulte que l’âme est tout à la fois divisible et indivisible : divisible, parce qu’elle s’unit à toutes les parties du corps ; et indivisible, parce qu’elle est présente tout entière dans toutes les parties du corps, qu’elle ne se localise pas.
- ↑ Voy. ci-après Jamblique, Traité de l’Âme, p. 631.