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LIVRE SIXIÈME.


Nous examinons ailleurs comment la dualité sort de l’unité. Ici nous devons reconnaître que l’Un, étant supérieur à l’être, l’est aussi à la pensée. Il est donc raisonnable d’affirmer qu’il ne se connaît pas, qu’il n’a rien à connaître en lui-même, parce qu’il est simple. Il doit d’ailleurs encore moins connaître les autres êtres. Il leur donne quelque chose de plus grand et de plus précieux que la connaissance des êtres (puisqu’il est le bien de tous les êtres) ; ils tiennent de lui ce qui est plus important, la faculté de s’identifier à lui autant que cela est possible.