expression (Il a des armes) seulement à un homme, ou bien encore à sa statue ? L’homme vivant possède en effet d’une autre manière qu’une statue, et le verbe avoir ne s’emploie alors que par homonymie, comme le verbe être debout a un sens différent selon qu’on parle d’un homme ou d’une statue. Enfin, est-il raisonnable de faire une catégorie générique d’une différence qui ne porte que sur quelques caractères sans importance[1] ?
XXIV. [Situation.] Quant à la catégorie de la situation (ϰεῖσθαι (keisthai)), elle consiste également dans quelques caractères sans importance, tels qu’être élevé, être assis[2]. Ici les Péripatéticiens ne font pas une catégorie de la situation considérée en elle-même, mais de l’espèce de situation, comme lorsqu’on dit : Il est placé dans telle posture (phrase dans laquelle être placé et telle posture expriment deux idées différentes) ; ou bien encore : Il est dans un lieu. Or, comme on a déjà traité de la posture[3] et du lieu, à quoi bon réunir ici deux catégories en une seule ? Veut-on que l’expression : Il est assis, indique une action ou une passion, il faut alors la rapporter aux catégories d’agir ou de pâtir ? Dire : Il est élevé (ἀνάϰειται (anaketai)), n’est-ce pas la même chose que de dire : Il est placé en haut (ἄνω ϰεῖται (anô keitai)), comme l’on dit : Il est placé en bas, ou : Il est placé au milieu ? D’ailleurs, il a déjà été question d’être assis en traitant de la relation[4] : pourquoi être élevé ne serait-il pas aussi un relatif, puisqu’on place dans cette catégorie la chose qui est à droite ou à gauche aussi bien que le côté droit même ?
Nous terminerons ici ces réflexions.
XXV. [Critique des catégories des Stoïciens.]
Passons aux philosophes qui, ne reconnaissant que