un jeune homme, couché dans un lit, imite les mouvements et les cris d’une femme en travail. Les habitants d’Amathonte montrent encore aujourd’hui le tombeau de cette princesse ; il est dans un bois sacré, qu’on appelle le bois de d’Aphrodite-Ariane. Quelques écrivains de Naxos suivent une tradition différente. Il y a eu, suivant eux, deux Minos et deux Ariane : l’une épousa Dionysos dans leur île, et fut mère de Staphylos ; l’autre, moins ancienne, fut enlevée par Thésée, qui l’abandonna. Elle aborda aussi à Naxos avec sa nourrice, qui se nommait Corcyné, et dont on y voit encore le tombeau. Cette seconde Ariane mourut dans l’île, et les honneurs qu’elle y reçoit sont inférieurs à ceux qu’on rend à la première. Les fêtes qui se célèbrent à l’honneur de celle-ci sont accompagnées de jeux et de réjouissances ; les fêtes de l’autre sont mêlées de signes de deuil et de tristesse.
XXI. Thésée, étant parti de Crète, alla débarquer à Délos. Là, après avoir fait un sacrifice à Apollon et consacré une statue d’Aphrodite qu’Ariane lui avait donnée, il exécuta, avec les jeunes Athéniens qui l’accompagnaient, une danse qui est encore en usage chez