Aller au contenu

Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 1.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

il leur promit un gouvernement sans roi et purement démocratique, dans lequel ne se réservant que l’intendance de la guerre et l’exécution des lois, il mettrait dans tout le reste une entière égalité entre les citoyens. Il en persuada quelques uns ; les autres, craignant sa puissance, qui était déjà considérable, et redoutant encore plus son audace, aimèrent mieux s’y prêter de bonne grâce que de s’y voir forcés. Il fit abattre dans chaque bourg les prytanées et les maisons de conseil, cassa tous les magistrats, bâtit un prytanée et un palais commun dans le lieu où ils sont encore aujourd’hui, donna à la ville et à la citadelle le nom d’Athènes, et établit une fête pour tout le peuple sous le nom de Panathénées. Il institua aussi un sacrifice qu’il appela Métoicia, et qui se célèbre le seize du mois Hécatombéon. Il abdiqua ensuite la royauté, comme il l’avait promis, et s’occupa de régler sa république. Mais avant tout il voulut s’assurer de la volonté des dieux, et envoya consulter l’oracle de Delphes, dont il reçut cette réponse Ô fils de Pitthée et du vaillant Égée, La céleste faveur pour toi s’est déclarée. À ta ville aujourd’hui l’arbitre des humains De cent autres cités attache les destins. Sûr