que se glorifie souvent d’y être né. Il conserva toujours pour sa patrie l’attachement le plus vif ; il en préféra le séjour à celui des villes les plus considérables, à celui de Rome même, et il lui consacra 1 emploi de ses loisirs et de ses talens. Le privilége d’un homme célèbre est de faire partager sa gloire à tout ce qui lapproche. Chéronée. à peine connue dans l’histoire avant Plutarque, n’est ignorée aujourd’hui d’aucun de ceux qui ont lu les ouvrasses de cet illustre écrivain ; et le nom de sa patrie est allé, avec le sien, à l’immortalité.
IV. On ne peut assigner Tannée de la naissance de Plutarque : les anciens qui ont parlé de lui n’en ont pas fixé la date, et ne citent que le temps de sa célébrité. Il résulte de leurs divers témoie^nages que Plutarque commençait à être connu dès le temps de Néron, et qu’il a vécu au moins jusque sous Trajan. Ruauld, dans la Vie de cet écrivain, a voulu déterminer d’une manière précise l’année de sa naissance ; et, d’après un passage de Plutarque, qui sert de base à son sentiment, il la lait remonter aux dernières années de l’empire de Claude, à l’an 49 ou 5o de J. C. Mais cette opinion a ses difficultés, et nous sommes réduits sur ce point à des conjectures incertaines.
V. Personne n’ignore combien les peuples