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VIE

cate avec laquelle on doit toucher à des blessures qui s’aigrissent ordinairement par les remèdes même qu’on γ applique. J’ai déjà fait connaître la Lettre de consolation à sa femme sur la mort de sa fille.

XXX. Dans les Préceptes de mariage, il a tracé les devoirs de cet état sous des emblèmes et des images ingénieux, et dans un style plein de douceur et d’aménité, qualité qu’il conseille aux époux, s’ils veulent que cette union fasse leur bonheur mutuel. Ses Préceptes de santé pourraient être regardés comme un ouvrage de médecine ; mais, par la manière dont il a envisagé son sujet, il appartient principalement à la morale ; il est d’ailleurs intéressant sous l’un et l’autre rapport. J’ai déjà dit avec quelle force de pinceau il avait tracé les caractères et les effets de la superstition. Son Banquet des sept sages est une idée heureuse ; mais il ne l’a pas remplie avec l’intérêt que semblait promettre la réputation des convives. Les matières qu’ils traitent n’ont pas toute l’importance qu’ils y attachent ; et celles qui seraient plus intéressantes n’y sont qu’effleurées. Il contient cependant des maximes très sages de politique et de morale. Ln de ses meilleurs traités est celui de la Tranquillité de l’âme ; il respire ce calme, cette paix d’une âme toujours ferme,