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VIE

le contredire, est ici de son avis. Cette opinion doit paraître extraordinaire dans des hommes qui étaient nés ou qui vivaient sous des gouvernemens républicains. Le fragment sur la noblesse mérite, par son étendue, que j’en fasse mention. Le traité était divisé en deux parties, dont la première contient les témoignages opposés des divers écrivains sur les avantages et les inconvéniens de cet établissement. La seconde entrait dans l’examen des raisons pour et contre, l’institution de la noblesse ; cette seconde partie est perdue ; c’était la plus intéressante, puisqu’elle traitait le fond de la question. Mais dans ce qui nous en reste, Plutarque a laissé entrevoir sou opinion, pour nous faire juger qu’il croyait la noblesse utile aux sociétés politiques. 11 s’élève contre l’injustice de certains sophistes qui, fermant les yeux à l’évidence, prétendent que la noblesse des ancêtres ne contribue eu rien au mérite de leurs descendans ; il leur oppose les témoignages d’une foule d’écrivains, poètes, historiens et philosophes, qui tous ont fait le plus grand cas de cette institution politique, et lui ont attribué les plus heureux effets.

ΧΧΧIII. La physique et la métaphysique sont la partie faible de cette vaste collection. Les ouvrages qui roulent sur ces deux sciences, et