Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 11.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

guerres qu’il fit depuis, ces expéditions fameuses dans lesquelles il soumit les Gaules, lui ouvrirent une route toute différente, et commencèrent, en quelque sorte, pour lui une seconde vie ; c’est dans cette nouvelle carrière qu’il se montre à nous aussi grand homme de guerre, aussi habile capitaine qu’aucun des généraux qui se sont fait le plus admirer, et ont acquis le plus de gloire par leurs exploits. Soit qu’on lui compare les Fabius, les Métellus, les Scipions, ou les autres généraux ses contemporains, ou ceux qui ont vécu peu de temps avant lui, tels que les Sylla, les Marius, les Lucullus, et Pompée lui-même.

Dont la gloire et le nom s’élèvent jusqu’aux cieux.

en quelque genre de succès militaire que ce soit, on reconnaîtra que les exploits de César le mettent au-dessus de tous ces grands capitaines. Il a surpassé l’un par la difficulté des lieux où il a fait la guerre ; l’autre, par l’étendue des pays qu’il a subjugués ; celui-ci, par le nombre et la force des ennemis qu’il a vaincus ; celui-là, par la férocité et la perfidie des nations qu’il a soumises ; l’un, par sa douceur et sa clémence envers les prisonniers ; un autre, par les présents et les bienfaits dont il a comblé ses troupes ; enfin, il a été supérieur à tous ses