Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 3.djvu/122

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des retraites agréables contre les ardeurs de l’été, ils étaient venus dans des lieux bas et malsains, surtout en automne. À cette différence de climat si nuisible se joignait encore la longueur du siége, qui, depuis plus de six mois, les tenait presque immobiles au pied du Capitole. Toutes ces causes firent éclore dans leur camp une épidémie si violente, que le grand nombre des morts ne permettait plus de les enterrer. La situation critique des Gaulois ne rendait pas meilleure celle des assiégés. La famine les pressait de plus en plus ; et l’ignorance où ils étaient de ce que faisait Camille les jetait dans le découragement. Personne ne pouvait leur en apporter des nouvelles, parce que les Barbares avaient redoublé de surveillance. XXXVI. Dans un état de choses également fâcheux pour les deux partis, il se fit d’abord quelques propositions d’accommodement, par le moyen des gardes avancées, qui conféraient ensemble ; ensuite, du consentement de ceux qui commandaient dans le Capitole, Sulpicius, l’un des tribuns militaires, s’aboucha avec Brennus. Ils convinrent que les Romains payeraient mille livres pesant d’or ; et que les Gaulois, dès qu’ils les auraient reçues, sortiraient de Rome et de tout son territoire. Les serments faits de part et d’autre à ces conditions, et l’or apporté,