Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 3.djvu/91

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en tint pas là ; il mit en mer quelques-uns de ses vaisseaux, accompagna les députés jusqu’à Delphes, et s’unit à eux pour la consécration de leur offrande. Les Romains lui décernèrent des houneurs proportionnés au service qu’il leur avait rendu.

[9] XI. Cependant les tribuns du peuple reproduisaient la loi qu’ils avaient précédemment proposée, et qui avait pour but de transporter à Véies une partie des habitants de Rome ; mais la guerre des Falisques, qui survint fort à propos, rendit les patriciens maîtres des comices. Comme les affaires présentes demandaient un général qui, à une grande expérience dans la guerre, joignît beaucoup de réputation et d’autorité, ils nommèrent Camille tribun militaire avec cinq autres 2. Le peuple confirma l’élection par ses suffrages. Camille prit donc le commandement de l’armée ; et, étant entré sur les terres des Falisques, il mit le siége devant Falérie, ville bien fortifiée, et munie de toutes les choses nécessaires pour une bonne défense. Il savait qu’elle n’était pas facile à prendre, et que le siége durerait longtemps ; mais il était bien aise de tenir les Romains occupés hors de leur ville, afin qu’ils ne trouvassent pas, dans le loisir dont ils jouissaient, l’occasion de tenir