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Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 5.djvu/347

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rannie : Caton croyait aussi qu’il n’y avait pas de plus belle manière de vieillir que de s’occuper toujours d’administration. Pour se distraire de ses travaux et se délasser dans les moments de loisir, il composait des ouvrages, ou s’appliquait à l’agriculture. Aussi a-t-il laissé un grand nombres d’écrits, et entre autres des histoires (10).

XXXIX. Dans sa jeunesse il s’était livré aux travaux de la campagne, pour en faire une branche de revenu. Il disait qu’il n’y avait que deux moyens d’augmenter son bien : la culture des terres et l’économie. Devenu vieux, l’agriculture ne fut plus pour lui qu’un objet d’amusement et de théorie. Il fit un traité des travaux rustiques, dans lequel il enseigne à faire des gâteaux, à conserver les fruits, et se pique de traiter son sujet convenablement et avec le plus grand détail. À la campagne, il faisait meilleure chère qu’à Rome : il invitait souvent à souper ses amis du voisinage et se livrait avec eux à la joie. II était gai et aimable, non seulement pour ceux de son âge, mais encore pour les jeunes gens ; car, outre son expérience personnelle, il avait vu et entendu dire beaucoup de choses intéressantes, qu’on aimait à lui entendre raconter. Il pensait que la table était une des sources les plus naturelles

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