Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 5.djvu/351

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mençait à peine lorsqu’il mourut, après avoir prédit quel serait celui qui la terminerait : c’était un jeune homme encore tribun des soldats, mais qui déjà avait montré dans les combats autant de prudence que de courage. Lorsque les nouvelles de ses premiers exploits arrivèrent à Rome, Caton, en les entendant raconter, s’écria :

Seul il a du bon sens parmi des ombres vaines.

Scipion confirma bientôt cette prédiction par de nouveaux succès. Caton laissa de sa seconde femme un fils qui, comme je l’ai déjà dit, fut surnommé Saloninus, du nom de sa mère, et un petit-fils du premier lit, dont le père était mort avant lui. Saloninus mourut dans sa préture ; il eut un fils surnommé Marcus, qui parvint au consulat ; et il fut l’aïeul (12) de Caton le philosophe, l’homme le plus vertueux et le plus célèbre de son temps.

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