que vous y aviez amenés ; qui vous êtes caché pendant deux jours dans les marais d’Orchomène, laissant la Béotie jonchée de tant de morts, qu’elle est presque inaccessible.» A cette réplique, Archélaüs changea de langage ; et, s’humiliant devant Sylla, il le supplia de mettre fin à cette guerre, et d’accorder la paix à Mithridate. Sylla, content de sa soumission, la fit aux conditions suivantes : Mithridate devait renoncer à l’Asie et à la Paphlagonie ; restituer la Bithynie à Nicomède, et la Cappadoce à Ariobarzane ; payer aux Romains deux mille talents, et leur livrer soixante-dix galères parfaitement équipées. De son côté, Sylla garantissait à Mithridate la possession de ses autres états, et lui assurait le titre d’allié du peuple romain.
XXIII. Ces articles ainsi réglés, Sylla se retira, et prit son chemin vers l’Hellespont par la Thessalie et la Macédoine ; il menait avec lui Archélaüs, et le traitait avec beaucoup de distinction. Ce général étant tombé malade à Larisse, Sylla s’y arrêta, et eut pour lui les mêmes soins que si c’est été un de ses lieutenants ou de ses collègues. Tous ces égards firent calomnier sa bataille de Chéronée,