Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 9.djvu/546

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avec ses plus intimes amis. Il le porta ensuite en public et dans son palais lorsqu’il donnait ses audiences. Ce changement déplaisait fort aux Macédoniens ; mais l’admiration dont ils étaient remplis pour ses autres vertus les rendait indulgents sur ce qu’il donnait au plaisir et à la vanité : lui qui, déjà couvert de cicatrices, venait encore d’être blessé d’une flèche qui lui avait cassé et fait tomber le petit os de la jambe ; qui, dans une autre occasion, avait été frappé au cou d’une pierre, dont le coup lui avait causé un long éblouissement ; et, malgré tous ces accidents, il ne cessait de s’exposer sans ménagement aux plus grands dangers. Tout récemment encore, il venait de passer le fleuve Orexartes, qu’il prenait pour le Tanaïs ; et, après avoir mis en fuite les Scythes, il les avait poursuivis pendant plus de cent stades, quoiqu’il fût très affaibli par la dysenterie. Ce fut là que la reine des Amazones vint le trouver, suivant le rapport de la plupart des historiens, entre autres de Clitarque, de Polycrite, d’Antigone, d’Onésicritus et d’Ister ; mais Aristobule, Charès de la ville de Théangèle, Ptolémée, Anticlides, Philon le Thébain, Philippe de Théangèle ; et, outre ceux-là, Hécatée d’Érétrie, Philippe