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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/128

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POÉSIES DE BURNS.

Ils donnent à la jeunesse l’esprit du vieil âge ;
Ils nous apprennent à nous connaître ;
Ils nous font voir la vérité toufe nue,
Le bien et le mal réels.
Quoique les pertes et les traverses
Soient des leçons bien sévères,
Vous y puisorez un esprit
Que vous ne trouverez pas ailleurs.

VIII.

Mais écoutez-moi bien, Davie, roi des cœurs
(Dire rien de moins ferait tort aux cartes,
Et je déteste la flatterie) !
Cette vie a des joies pour vous et pour moi ;
Des joies que les richesses ne sauraient acheter,
De toutes les joies les meilleures.
Elle a les plaisirs du cœur,
L’amour et l’amitié ;
Vous avez votre Meg, votre part chérie,
Et moi j’ai ma bien-aimée Jeannie !
Cela m’anime, cela me charme
Rien que de prononcer son nom :
Cela m’échauffe, cela m’allume,
Et me met tout en flamme|

IX.

Ô vous toutes, puissances qui gouvernez là-haut !
Ô Toi, qui es l’amour même !
Tu sais mes paroles sincères !
Le sang vital qui coule au travers de mon cœur,
Ou ma partie immortelle qui m’est plus chère encore,
Ne m’est pas plus tendrement cher !
Quand le chagrin et le souci qui ronge le cœuf
Privent mon âme de repos,
Sa chère pensée verse soulagement
Et consolation dans mon sein.
Ô toi, Être qui vois tout,
Entends ma fervente prière !
Prends-la sous ta garde, et fais-en toujours
L’objet favori de tes soins !

X.

Salut à vous, tendres sentiments qui m’êtes chers !
Sourire de l’amour, larme de l’amitié,
Ardeur sympathique !
Il y a long-temps que les sentiers épineux de ce monde