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POÉSIES DE BURNS.

Et tremble dans mon cœur.
Aussi, qu’elle s’amasse et éclate,
Je ue crains plus la tempête,
Quoiqu’elle devienne rpaisse et noire
Autour de ma tête condamnée.

II.

Et toi, hideuse puissance, abhorrée de la vie,
Tant que la vie peut procurer un plaisir,
Oh ! entends la prière d’un malheureux !
Je ne recule plus, pâle, effrayé ;
J’invoque, je demando ton assistance amie
Pour clore cette scène de soucis !
Quand mon âme, dans une paix silencieuse,
Verra-t-elle le dernier jour de sa triste vie ?
Quand mon cœur fatigué cessera-t-il de battre
Et, froid, tombera-t-il en poudre dans la terre ?
Plus de craintes, plus de larmes
Pour flétrir ma face inanimée,
Une fois étreint et serré
Dans ton froid embrassement !

À MISS LOGAN,

EN LUI ENVOYANT LE POÈME DE BEATTIE EN ÉTRENNES,

LE 1er JANVIER 1787.

De nouveau les roues silencieuses du Temps
Ont parcouru leur cercle annuel,
Et vous, quoique à peine à la fleur de l’âge,
Vous en êtes d’autant plus près du ciel.

Je n’ai aucun don venu des rives indiennes
Pour saluer l’année enfant :
Je vous envoie plus que l’Inde ne peut se vanter d’avoir
Dans la simple histoire d’Edwin.

De tromperie et d’amour perfide notre sexe
Est acrusé, peut-être trop justement ;
Mais puisse, chère fille, chaque amant se montrer
Toujours un Edwin pour vous !