La voir, c’est l’aimer,
Et n’aimer qu’elle pour jamais.
Car la Nature l’a faite ce qu’elle est,
Et n’a jamais fait sa parcille !
Tu cs une reine, belle Lesley,
Tu vois tes sujets devant toi,
Tu es divine, belle Losley,
Les cœurs des hommes t’adorent.
Le Diable ne pourrait te nuire
Ou à rien de ce qui t’appartiendrait ;
Il regarderait ta jolie figure,
Etdirait :«Jenepuispastefairedemal.»
Les puissances d’en haut te garderont,
L’infortune ne te persécutera jamais ;
Tu es comme elles si aimable,
Qu’elle ne laisseront jamais le mal approcher de toi.
Reviens, belle Lesley,
Reviens en Calédonie !
Que nous puissions nous vanter d’avoir une fille
Qui n’a pas sa pareille en beauté.
CVI
AVEZ-VOUS VU MA PRELY ?
Quasi dicat Phuülis.
Oh ! avez-vous vu ma chérie, ma Phely ?
Oh ! avez-vous vu ma chérie, ma Phely ?
Elle est descendue dans le buis, elle est avec un nouvel amant,
Elle ne viendra pas trouver son Willy.
Que dit-elle, ma très-chère, ma Phely ?
Que dit-elle, ma très-chère, ma Phely ?
Elle te fait savoir qu’elle t’a oublié,
Et qu’elle te renic à jamais pour son Willy.
Oh ! que ne t’ai-je jamais vue, ma Phely !
Oh ! que ne L’ai-je jamais vue, ma Phely !
Aussi légère que le vent, et aussi fausse que tu es belle.
Tu as brisé le cœur de ton Willy.
Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/282
Cette page n’a pas encore été corrigée
232
POÉSIES DE BURNS.