Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/282

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
232
POÉSIES DE BURNS.


La voir, c’est l’aimer,
Et n’aimer qu’elle pour jamais.
Car la Nature l’a faite ce qu’elle est,
Et n’a jamais fait sa parcille !
Tu cs une reine, belle Lesley,
Tu vois tes sujets devant toi,
Tu es divine, belle Losley,
Les cœurs des hommes t’adorent.
Le Diable ne pourrait te nuire
Ou à rien de ce qui t’appartiendrait ;
Il regarderait ta jolie figure,
Etdirait :«Jenepuispastefairedemal.»
Les puissances d’en haut te garderont,
L’infortune ne te persécutera jamais ;
Tu es comme elles si aimable,
Qu’elle ne laisseront jamais le mal approcher de toi.
Reviens, belle Lesley,
Reviens en Calédonie !
Que nous puissions nous vanter d’avoir une fille
Qui n’a pas sa pareille en beauté.
CVI
AVEZ-VOUS VU MA PRELY ?
Quasi dicat Phuülis.
Oh ! avez-vous vu ma chérie, ma Phely ?
Oh ! avez-vous vu ma chérie, ma Phely ?
Elle est descendue dans le buis, elle est avec un nouvel amant,
Elle ne viendra pas trouver son Willy.
Que dit-elle, ma très-chère, ma Phely ?
Que dit-elle, ma très-chère, ma Phely ?
Elle te fait savoir qu’elle t’a oublié,
Et qu’elle te renic à jamais pour son Willy.
Oh ! que ne t’ai-je jamais vue, ma Phely !
Oh ! que ne L’ai-je jamais vue, ma Phely !
Aussi légère que le vent, et aussi fausse que tu es belle.
Tu as brisé le cœur de ton Willy.