Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/294

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
244
POÉSIES DE BURNS.


CXXIII.
Les vents furieux autour d’elle soufflant,
Les feuilles jaunes jonchant les bois,
Près d’une rivière au rauque rugissement,
Isabella errait se lamentant.
« Adieu, beures qui naguère mesuriez
Des jours lumineux de joic et de plaisir ;
Salut, sombre nuit de chagrin,
Nuit Jugubre qui ne connait pas do lendemain !
» Revenant avec trop d’amour vers le passé,
Réfléchissant à l’avenir sans espoir,
La froide affliction glace le sang de ma vie,
Le cruel désespoir s’empare de mon esprit.
O vie, source de tout bonheur,
Fardcau le plus pénible pour la misère,
Oh ! avec quelle joie je t’abandonnerais
Et te rendrais au noir oublil »
CXXIV.
ELLE DIT QU’ELLE M’AIME LE MIEUX.
Ses boucles étaient si blondes,
Ses sourcils d’une teinte plus foncée
Voûtés de façon séduisante
Sur deux yeux riants d’un beau bleu|
Son sourire si fin
Aurait fait oublier à un malheureux sa peine ;
Quel plaisir, quel trésor
De s’insinuer dans ces lèvres de rose|
Tel était le beau visage de ma Chloris
La première fois que je vis son beau visage ;
Mais le plus grand charme de ma Chloris,


C’est qu’elle dit qu’elle m’aime le mieux.
Ses mouvements sont de l’harmonie ;
Son bas de jambo est un espion
Trahissant de belles proportions,
Et qui ferait oublier le ciel à un saint.
Si exritantes. si charmantes