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POÉSIES DE BURNS.


Quoique harcclé de soucis, ct tomhé dans la peine,
À toi j’apporte un cœur immuable.
Je t’aime, Nith, j’aime tes bords ct tes coteaux,
Quoique la mémoire m’y arrache l’âme ;
Car c’est là qu’il crrait, celui qui brise mon cœur :
Et pourtant à ce cœur, ah : combien toujours cher :
CLV.
JESSIE.
1 ! avait le cœur franr, le triste berger de l’Yarrow,
Et belles sont les filles des rives de l’Avr ;
Mais sur les bords charmants de la rivière sinueuse de Nith,
Sont des amants aussi fidèles, et des filles aussi belles :
Pour égaler la jeune Jessie cherchez dans toute l’Ecosse,
Pour égaler la jeune Jessic vous cherchcrez en vain ;
Grèce, beauté, élégance enchalnent son amant,
Et la modestie virginale rive les fers.
Oh ! fraiche est la rose à l’aube humide et gaie,
Et suave est le lis au tomber du soir ;
Mais en la belle présence de la jeune et aimsble Jessic,
Lo lis est inaperçu, la rose n’est point remarquée.
L’amour est dans son sourire, rusé sorcier ;
Trôuant dans ses yeux, il dicte la loi :
Et toujours à ses charmes elle scule est étrangère !
Son modeste maintien est le premier de tous.
CLVI.
LA FILLE DE BALLOCHMYLE.
C’était le soir — les champs étaient verts sous la rosée,
Ses perles pendaient à chaque brin d’herbe ;
Le zéphyr folâtrait autour de la féve,
Et emportait ses parfums odorants ;
Dans chaque vallon chantait le mauvis
Et toute la nature semblait écouter,