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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/357

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POÉSIES DE BURNS.


Nous chercherons dans le jardin chaque fleur insipide,
Nous ramasserons dans la forêt chaque herbe inutile, f[tique,]
Mais surtout nous ferons pleuvoir l’ortie, emblème si caractéris-Car
jamais personne ne l’approcha sans screpeutir de satémérité.
Nous sculpierons le marbre, nous cadencerons le chant :
Ici la Vaniié raclera sa lvre idiote ;
Là l’âpre Indisnation foudra sur sa proie,
Que le Mépris dédaigneux tiendra quitte de sa colère.
SON ÉPITAPHE.

Ci glt, maintenant en proie à une insultante négligence,
Ce qui fut jadis un papillon se jouant dans un rayon de la vie :
Le manque seul de sagesse la priva de considération,
Le manque seul de bonté la priva d’estime.
L’INVENTAIRE

EN RÉPONSE A UN MANDAT DE L’INSPECTEUR DES YAKES,
Qui ordonnait à chaque ferinier d’envoyer une liste de ses chevaux,
valets, voitures, etc., et de déclarer s’il était marié ou oélibataire,
et combien il avait d’enfants.

Monsicur, comme votre mandat l’a requis,
Je vous envoie ici une liste fidèle
- De mes chevaux, valets, charrettes ct harnachements,
Que je suis prêt à aitester sous serment.
Premiérement donc, pour bêtes de somme,
J’ai quatre animaux aussi pleins de courage et d’ardeur
Qu’aucun de ceux qui ont jamais trainé une charrue.
Mon premier à gauche est un bon vieux ci-devant,
Et il a été toute sa vie agile et fougucux.
Mon dernier à gauche est un jeune cheval qui va bien ;
H m’a souvent porté de Killic ! chez mr,
Et mainte fois aussi de votre vieux bourg,
Dans le temps où monter à cheval n’était point un crime :

1. Kilmarnock.