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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/99

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POÉSIES DE BURNS.

       Pour vous délivrer à jamais
              De souci ce jour-là.

X.


Pour vous, jeune potentat de Galles.
       Je dis franchement à votre Altesse
Qu’au courant du plaisir, à pleines voiles,
       On m’assure que vous vous lancez merveilleusement
Mais quelque jour vous pourrez bien vous mordre les ongles,
       Et maudire amérement votre folie,
D’avoir jamais violé les lois de Diane,
       Ou fait résonner les dés avec Charlie[1]
              De nuit ou de jour.

XI.


Mais souvent on a vu un poulain mal peigné
       Devenir un noble cheval ;
Ainsi vous pouvez posément remplir un trône,
       Malgré tout leur bavardage :
Tenez, celui qui brilla à Azincourt[2],
       Il y en eut peu de meilleurs ou de plus braves :
Et pourtant, avec ce plaisant original de sir John[3].
       Ce fut un prodigieux farceur
              Pendant bien des jours.

XII.


Quant à vous, très-révérend Osnabursg[4],
       Personne ne porte mieux les manches de linon :
Pourtant un ruban à votre oreille
       Eût été un complément de toilette :
Comme vous ne reconnaissez pas cet orgueilleux chien
       Qui tient les clefs de Pierre,
Alors vite ! prenez une épouse à caresser,
       Ou, vraiment ! vous souillerez la mitre
              Quelque malheureux jour.

XIII.


Royale, jeune culotte goudronnée[5], j’apprends
       Que dernièrement vous êtes venue par le travers
D’une glorieuse galère[6] de la proue à la poupe
       Bien équipée pour le trafic de Vénus ;
Mais commencez par arborer, afin qu’elle distingue

  1. Charles Fox.
  2. Henry V.
  3. Falstaff.
  4. Le duc d’York.
  5. Guillaume IV, alors duc de Clarence.
  6. Allusion à la relation faite par un journal, des amours d’un certain marin royal