Page:Poésies de Madame Deshoulières 1824.djvu/201

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
183
DIVERSES


La campagne a perdu les fleurs qui l’embellissent,
Les oiseaux ne font plus d’agréables concerts,
Les bois sont dépouillés de leurs feuillages verts :
N’est-il point encor temps que mes craintes finissent
Qui peut empêcher le retour
De ce jeune héros si cher à ma mémoire ?
Hélas ! n’a-t-il donc point assez fait pour la gloire
Et ne doit-il rien à l’amour ?



Que vous êtes longs à venir,
Momens heureux pour un cœur tendre,
Momens dont mon berger devait se souvenir !
À vos douceurs, hélas ! ne dois-je plus prétendre ?
Non. Ce beau jour s’en va finir,
Chacun dans son hameau déjà songe à se rendre.
Que vous êtes longs à venir,
Momens heureux pour un cœur tendre,
Momens dont mon berger devait se souvenir !



Charmans échos de ces bocages,
Et vous, belle nymphe aux cent voix,