Page:Poésies de Schiller.djvu/137

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les forêts pleines de gibier, tous les étangs remplis de poissons.

Il assiste au repas des esprits, et il nous a laissés seuls ici pour chanter ses exploits, pour lui faire une tombe.

Apportez les derniers présents, entonnez le chant de mort. Que tout ce qui peut le réjouir soit enseveli avec lui.

Placez sous sa tête la hache qu’il maniait si bravement, et la grasse cuisse de l’ours, car le chemin est long.

Joignez-y le couteau aigu qui, dans trois coups habiles, enlevait la peau et les cheveux du crâne d’un ennemi.

Mettez entre ses mains les couleurs qui servent à peindre le corps, afin qu’il puisse se montrer revêtu d’un rouge brillant dans la terre des âmes.