Page:Poésies de Schiller.djvu/197

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et le Sud, vers l’Orient et l’Occident, et, comme la source qui les a enfantés, ils coulent sans cesse et sont à tout jamais perdus.

Deux pics aigus s’élèvent dans les airs au-dessus de la race des hommes ; sur ces pics voltigent dans une auréole dorée les nuages enfants du ciel. Ils poursuivent là leur course solitaire dont nul être terrestre n’est témoin.

Là, sur un trône splendide et inébranlable, réside la reine des montagnes. Son front est couronné de diamants merveilleux. Le soleil y darde son rayon de flamme ; il les dore et ne peut les échauffer.