Page:Poésies de Schiller.djvu/258

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Au-dessus des villes flottent des nuages de fumée : on entend hennir, piétiner les chevaux et courir les voitures dans la vallée retentissante : les bois sont animés ; l’aigle, le faucon, l’épervier planent dans l’air, élèvent leur vol jusqu’aux astres éblouissants.

Pour trouver la paix, où dois-je m’en aller, avec mon bâton de pèlerin ? La terre si riante, avec sa vie et sa jeunesse, n’est pour moi qu’un tombeau.

Lève-toi, lumière du matin, colore de tes baisers la bruyère et les champs. Reviens, crépuscule du soir ; brise de la nuit, assoupis dans tes doux murmures le monde fatigué. Aurore du matin, tu ne revêts de ta lumière qu’un champ de mort. Brise du soir, tu ne murmures que sur mon long sommeil.