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Page:Poésies de Schiller.djvu/33

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compositions lyriques enveloppe souvent sa pensée d’une forme abstraite. Il y a telle pièce de lui, les Artistes par exemple, dont il nous paraît littéralement impossible de donner en français une interprétation vraiment claire et saisissable, et telles autres encore que, de l’avis même des Allemands que nous avons consultés à cet égard, nous avons cru devoir retrancher de notre recueil, persuadé qu’elles y seraient tellement pâles et décolorées, qu’à peine le lecteur pourrait-il en deviner le mérite réel.

Tel que nous l’avons composé, ce recueil est aussi complet qu’il est rigoureusement possible de le désirer, et nous avons essayé dans notre traduction de rester fidèlement attaché au texte original. C’est un travail qui avait pour nous un attrait de cœur, c’est un hommage qu’il nous était doux de rendre à la mémoire de Schiller dont nous avons suivi avec amour les traces à Stuttgard, à Iéna et à Weimar, parmi ceux qui ont eu le bonheur de la connaître, et qui se souviennent de lui comme d’un homme doué des plus beaux dons de l’esprit et des plus nobles qualités de l’âme.