Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/283

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Baldazzar ? — De quel fardeau de parfums ces buissons chargent le zéphyr ! Jamais, à mon avis, œil mortel n’a vu un jour plus beau, plus digne de l’Italie ! — Qu’a dit le comte ?

BALDAZZAR.

Que lui, Castiglione, en l’absence de toute haine héréditaire et de tout motif de querelle entre ta seigneurie et lui, ne peut accepter ton défi.

POLITIEN.

C’est juste, — très-juste. Dis-moi, Baldazzar, dans la froide et peu sympathique Bretagne, que nous avons si récemment quittée, quand as-tu contemplé un ciel aussi calme, aussi libre de la souillure malfaisante des nuages ? — Il a donc répondu… ?

BALDAZZAR.

Rien que les paroles que j’ai répétées : le comte Castiglione ne veut pas se battre, ne voyant aucun motif de querelle.

POLITIEN.

Eh bien, il dit vrai, — très-vrai. Tu es mon ami, Baldazzar, et je ne l’oublie pas : tu vas me rendre un service. Veux-tu retourner auprès de cet homme et lui dire que moi, comte de Leicester, je le tiens pour un misérable ? — Voilà ce que je te prie de dire