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Page:Poe - Derniers Contes.djvu/228

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BON-BON



Quand un bon vin meuble mon estomac,
Je suis plus savant que Balzac,
Plus sage que Pibrac ;
Mon bras seul faisant l’attaque.
De la nation cosaque,
La mettrait au sac ;
De Charon je passerais le lac
En dormant dans son bac ;
J’irais au fier Éaque,
Sans que mon cœur fît tic ni tac,
Présenter du tabac.

Vaudeville français.


Que Pierre Bon-Bon ait été un restaurateur de capacités peu communes, personne de ceux qui, pendant le règne de… fréquentaient le petit café dans le cul-de-sac Le Fèbvre à Rouen, ne voudrait, j’imagine, le contester. Que Pierre Bon-Bon ait été, à un égal degré, versé dans la philosophie de cette époque, c’est, je le présume, quelque chose encore de plus difficile à nier. Ses pâtés de foie étaient sans aucun doute immaculés ; mais quelle plume pourrait rendre justice à ses Essais sur la nature