Page:Poe - Eureka trad. Baudelaire 1864.djvu/110

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

continue ; par la simple raison qu’une telle supposition impliquerait d’abord la nécessité d’adopter une conception que l’homme, ainsi que je l’ai montré, ne peut pas adopter, et que l’examen du firmament réfute, ainsi que je le démontrerai plus amplement, — la conception d’un Univers sidéral absolument infini, — et impliquerait, en second lieu, l’impossibilité de comprendre une réaction, c’est-à-dire la gravitation, telle qu’elle existe maintenant, puisque, tant qu’une action se continue, aucune réaction, naturellement, ne peut avoir lieu. Donc, ma supposition, ou plutôt l’inévitable déduction tirée des justes prémisses, était celle d’une irradiation déterminée, d’une irradiation finalement discontinuée.

Qu’il me soit permis maintenant de décrire le seul mode possible selon lequel nous pouvons comprendre que la matière ait été répandue à travers l’espace, de manière à remplir à la fois les conditions d’irradiation et de distribution généralement égale.

Par commodité d’illustration, imaginons d’abord une sphère creuse, de verre ou d’autre matière,