Page:Poe - Eureka trad. Baudelaire 1864.djvu/179

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soient dans le général. Encore moins pouvons-nous imaginer que deux assemblages de tels corps, deux systèmes quelconques, puissent avoir une ressemblance plus que générale[1]. Nos télescopes, sur ce point, confirment parfaitement nos déductions. Prenant donc notre système solaire comme type approchant ou général de tous les autres, nous sommes arrivés assez avant dans notre thème pour considérer l’Univers sous l’aspect d’un espace sphérique à travers lequel, disséminée avec une égalité purement générale, existe une certaine quantité de systèmes ayant entre eux une ressemblance purement générale.

Élargissant maintenant nos conceptions, regardons chacun de ces systèmes comme étant en lui-même un atome, ce qu’il est en réalité, quand

  1. Il n’est pas impossible que quelque perfectionnement imprévu d’optique nous révèle, parmi les innombrables variétés de systèmes, un soleil lumineux, entouré d’anneaux lumineux et non lumineux, en dedans, en dehors desquels, et entre lesquels roulent des planètes lumineuses et non lumineuses, accompagnées de lunes ayant leurs lunes, et mêmes ces dernières possédant également leurs lunes particulières.