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Page:Poe - Eureka trad. Baudelaire 1864.djvu/238

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Je citais tout à l’heure le passage suivant de Sir John Herschell, appliqué aux groupes : « D’un côté, sans un mouvement rotatoire et une force centrifuge, il est presque impossible de ne pas les considérer comme soumis à une condition de rapprochement progressif. » Le fait est qu’en examinant les nébuleuses avec un télescope très-puissant, il est absolument impossible, quand une fois on a conçu cette idée de rapprochement, de ne pas ramasser de tous les côtés des témoignages qui la confirment. Il y a toujours un noyau apparent dans la direction duquel les étoiles semblent se précipiter, et ces noyaux ne peuvent pas être pris pour de purs phénomènes de perspective ; — les groupes sont réellement plus denses vers le centre, plus clairs vers les régions extrêmes. En un mot, nous voyons toutes choses comme nous les verrions si un rapprochement universel avait lieu ; mais, en général, je crois que s’il est naturel, quand nous examinons ces groupes, d’accueillir l’idée d’un mouvement orbitaire autour d’un centre, ce n’est qu’à la condition d’admettre l’existence possible, dans les