Page:Poe - Histoires extraordinaires (1869).djvu/217

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l’ouest d’une allure rapide. La mer est singulièrement phosphorescente.

Post-Scriptum (par M. Ainsworth). — Il est maintenant deux heures du matin, et il fait presque calme, autant du moins que j’en peux juger ; — mais c’est un point qu’il est fort difficile d’apprécier, depuis que nous nous mouvons si complètement avec et dans l’air. Je n’ai point dormi depuis que j’ai quitté Wheal-Vor, mais je ne peux plus y tenir, et je vais faire un somme. Nous ne pouvons pas être loin de la côte d’Amérique.

Mardi, 9 (Manuscrit de M. Ainsworth).Une heure de l’après-midi. — Nous sommes en vue de la côte basse de la Caroline du Sud ! Le grand problème est résolu. Nous avons traversé l’Atlantique, — nous l’avons traversée en ballon, facilement, rondement ! Dieu soit loué ! Qui osera dire maintenant qu’il y a quelque chose d’impossible ?


Ici finit le journal. Quelques détails sur la descente ont été communiqués toutefois par M. Ainsworth à M. Forsyth. Il faisait presque un calme plat quand les voyageurs arrivèrent en vue de la côte, qui fut immédiatement reconnue par les deux marins et par M. Osborne. Ce gentleman ayant des connaissances au fort Moultrie, on résolut immédiatement de descendre dans le voisinage.

Le ballon fut porté vers la plage ; la marée était basse, le sable ferme, uni, admirablement approprié