Page:Poe - Histoires extraordinaires (1869).djvu/502

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terre, et ils s’étaient éloignés déjà du bateau jusqu’à le perdre de vue, quand la jeune fille s’aperçut qu’elle y avait laissé son ombrelle. Elle revint pour la chercher, fut saisie par cette bande d’hommes, transportée sur le fleuve, bâillonnée, affreusement maltraitée, et finalement déposée sur un point de la rive peu distant de celui où elle était primitivement montée dans le bateau avec ses parents. Les misérables ont échappé pour le moment à la police ; mais elle est sur leur piste, et quelques-uns d’entre eux seront prochainement arrêtés. » — Journal du matin. — 25 juin[1].

« Nous avons reçu une ou deux communications qui ont pour objet d’imputer à Mennais[2] le crime odieux commis récemment ; mais, comme ce gentleman a été pleinement disculpé par une enquête judiciaire, et comme les arguments de nos correspondants semblent marqués de plus de zèle que de sagacité, nous ne jugeons pas convenable de les publier. » — Journal du matin. 28 juin[3].

« Nous avons reçu plusieurs communications assez énergiquement écrites, qui semblent venir de sources diverses et qui poussent à accepter, comme chose certaine, que l’infortunée Marie Roget a été victime d’une de ces nombreuses bandes de coquins qui infestent, le

  1. New-York Courier and Inquirer.
  2. Mennais était un des individus primitivement soupçonnés et arrêtés ; plus tard, il avait été relâché par suite du manque total de preuves.
  3. New-York Courier and Inquirer.