Page:Poe - Histoires extraordinaires (1869).djvu/503

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dimanche, les environs de la ville. Notre propre opinion est décidément en faveur de cette hypothèse. Nous tâcherons prochainement d’exposer ici quelques-uns de ces arguments. » — Journal du soir. — Mardi, 31 juin[1].

« Lundi, un des bateliers attachés au service du fisc a vu sur la Seine un bateau vide s’en allant avec le courant. Les voiles étaient déposées au fond du bateau. Le batelier le remorqua jusqu’au bureau de la navigation. Le matin suivant, ce bateau avait été détaché et avait disparu sans qu’aucun des employés s’en fût aperçu. Le gouvernail est resté au bureau de la navigation. » — La Diligence. — Jeudi, 26 juin[2].

En lisant ces différents extraits, non-seulement il me sembla qu’ils étaient étrangers à la question, mais je ne pouvais concevoir aucun moyen de les y rattacher. J’attendais une explication quelconque de Dupin.

— Il n’entre pas actuellement dans mon intention — dit-il — de m’appesantir sur le premier et le second de ces extraits. Je les ai copiés principalement pour vous montrer l’extrême négligence des agents de la police, qui, si j’en dois croire le préfet, ne se sont pas inquiétés le moins du monde de l’officier de marine auquel il est fait allusion. Cependant, il y aurait de la folie à affirmer que nous n’avons pas le droit de supposer une connexion entre la première et la seconde disparition de Marie. Admettons que la première fuite

  1. New-York Evening Post.
  2. New-York Standar.